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Rédaction
Laurent Bailly
Medias
Service des énergies

L'eau d'ici

Ressourçante, l’eau s’invite quotidiennement en hôte privilégié dans notre environnement. Mais connaissez-vous sa provenance, quelles sont les péripéties de son parcours jusqu’à s'écouler généreusement de vos robinets? Qui sont les professionnel·le·s spécialisé·e·s qui se cachent derrière cette performance de chaque instant? C'est la folle aventure d'une ressource naturelle essentielle, mais ô combien fragile, que nous vous invitons à découvrir ici.

Je suis l’eau d’ici. Suivez-moi !

Tout d’abord, au risque de paraître un peu présomptueuse, j'aimerais témoigner ici que sans moi, aucune vie sur terre ne serait possible. Très sollicitée, je suis absolument partout. L’être humain est lui-même constitué à 60% d’eau… Difficile d’imaginer qu’en Europe, on consomme en moyenne environ 300 litres d'eau par personne et par jour, cachés derrière tous nos usages. À l'échelle de la planète, il n'y a que 2,6% d'eau douce et dans certaines régions du monde, mes ressources s’épuisent de manière préoccupante.

Quant au cycle naturel de l'eau, il est réglé comme une horloge et s’accommode mal des contrariétés. Ces dernières années, le dérèglement climatique a provoqué ponctuellement des périodes de sécheresse. Du coup, je n’arrive plus à me régénérer et cela m’attriste. Moins de ressources et une augmentation forte de la demande : tout le monde me sollicite encore plus que d’habitude, contraint à des mesures d'économie.

À Yverdon-les-Bains, la situation est en constante observation, grâce aux infrastructures et aux professionnel·le·s du Service des énergies de la Ville d'Yverdon-les-Bains, très investi·e·s dans cette tâche de contrôle de la qualité et de la distribution de l’eau. C'est une véritable fonction d'utilité publique.
 

À ce stade, il est important de souligner que l’eau distribuée par Yverdon-les-Bains et Sagenord est traitée avec des normes encore plus strictes qu’un produit alimentaire. Nous vous encourageons à la boire sans modération !

L'eau d'ici, locale, écologique, économique

Dans la première étape d'exploitation du cycle domestique de l’eau, je fais l’objet de toutes les attentions. Tout d’abord, on me collecte dans les puits d’Onnens, à partir des eaux très pures des galeries calcaires du Jura (60%), et dans une moindre mesure avec l’eau du lac (6%), plus gourmande en consommation d’énergie lors du pompage et qui nécessite un filtrage plus intense. Ensuite, les sources souterraines du Cossaux (33%) sont collectées à la station du Châtelard et désinfectées avec une surveillance fine. Quant à la station plus ancienne de Bellerive près de Grandson, elle est maintenue en activité dans le cas où d'autres sources viendraient à manquer. Et en matière de contrôle, rien n'est laissé au hasard grâce au fontainier de la Ville qui veille à la qualité et à l'hygiène d'une eau irréprochable.

Même si, à ce stade, je suis pure, on me traite encore par une légère chloration pour garantir que la microbiologie reste stable le long de mon parcours. Ensuite, je suis pompée dans les réservoirs de Chamblon, de Beauregard et de Montélaz, assez en hauteur pour assurer une bonne pression qui me pousse jusqu’à votre domicile. J'évite autant que possible les efforts, ce serait une perte d'énergie !

L'eau d'ici, un bien précieux à préserver

Et c'est parti ! Dans la deuxième partie du cycle domestique de l’eau destinée à sa distribution, je suis propulsée dans un gigantesque ouvrage totalement invisible sous Yverdon-les-Bains, composé d’un réseau de plus de 116 kilomètres de canalisations. Ce maillage me permet d’accéder à toutes les habitations. Imaginez tout le chemin parcouru… Pour m’assurer la voie royale, des spécialistes chevronnés entretiennent et renouvellent constamment le réseau jusqu’à le bichonner dans les moindres recoins. Je dois mériter tous les égards pour que l’on prenne autant soin de moi ! On écoute même le réseau la nuit avec des sondes et des détecteurs qui analysent les vibrations d'éventuelles fuites. Le cas échéant, un corrélateur permet de localiser avec précision l'intervention, évitant ainsi d'importantes pertes d'eau. En moyenne, il y a deux interventions par semaine, et chaque année, environ 2% du réseau est remplacé.

La troisième partie du cycle domestique de l’eau concerne sa mise à disposition à l’intérieur des bâtiments. Tout ce qui se passe à l'intérieur du bâtiment devient dès lors l'entière responsabilité des propriétaires d’immeuble ou de maison individuelle. Ici, les critères de qualité et d’hygiène prennent toute leur importance, d’où la nécessité de faire appel à des concessionnaires agréés qui doivent respecter les normes officielles édictées par l'association professionnelle pour l'eau, le gaz et la chaleur (SVGW). Ce sont eux qui sont garants des installations et de leur entretien régulier. L’eau étant considérée comme une denrée alimentaire, les infrastructures nécessitent des produits de qualité et une hygiène irréprochable dans leur manipulation. A contrario, les risques de contamination par retour d'eau sont évités grâce à des clapets de retenue régulièrement contrôlés, maintenant le réseau en circuit fermé.

Maintenant que vous connaissez tout de mon parcours et que je suis enfin arrivée chez vous, je vous invite à me boire à votre santé !

Derrière l'eau, il y a des enjeux énergétiques. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour économiser l’eau et l’énergie, en adoptant des écogestes simples au quotidien.

En Suisse, la consommation moyenne d’eau par personne est d’environ 300 litres par jour, dont un quart pour la chasse des WC, suivi des bains et douches, de la lessive, et des autres usages. Sur l'année, une toilette qui fuit représente une perte de 219'000 litres d'eau et un robinet qui goutte 18'000 litres d'eau.

Les écogestes en matière d'économie d'eau sont des comportements et des pratiques qui visent à réduire la consommation d'eau au quotidien, contribuant ainsi à la préservation des ressources en eau et à la protection de l'environnement:

  • Buvez l’eau du robinet plutôt qu’en bouteille. La production d’eau en bouteille nécessite 1’000 fois plus d’énergie à cause de la chaîne de production, la fabrication d’emballages, le transport et l’évacuation
  • Privilégiez les douches courtes plutôt que les bains et remplacez votre ancien pommeau de douche par un économique !
  • Réparez les robinets qui fuient et installez des brise-jets économiseurs d’eau. Quelques gouttes par minute signifient plusieurs litres gaspillés par jour !
  • Préférez le lave-vaisselle à l’eau courante
  • Utilisez les programmes éco de votre lave-vaisselle et de votre lave-linge
  • Récupérez de l’eau de pluie pour l’arrosage des plantes
  • Équipez les WC d’une chasse d’eau économique

L'eau n'est plus potable après 72 heures de stagnation. Le conseil des pros :

  • Laissez couler un peu d'eau avant chaque utilisation
  • En cas d'absence au-delà de 72 heures, laissez largement couler l'eau des conduites pour la régénérer

Légende photo, de gauche à droite :

  • Jérôme Guichard, contremaître au réseau eau & gaz du Service des énergies
  • David Zwahlen, monteur REG au Service des énergies
  • Philippe Videira Dos Santos, chef d’équipe REG au Service des énergies
Rédaction
Laurent Bailly
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À la question «Quels sont les écogestes pour réduire la consommation d’eau au quotidien?», parmi les 7 réponses en jeu la mauvaise réponse était «Préférez l’eau courante au lave-vaisselle». Le lave...

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