L'écho de la forêt

Arrivés à une courte distance du site forestier, nous descendons du 4x4 près d'un débardeur qui tracte et empile les troncs d'arbres. Au loin, l'intense activité des lieux résonne au son des tronçonneuses.

- Nous allons continuer à pied, ils ne sont plus très loin, annonce David Grobety, garde forestier à Vallorbe.

Il m’avait prévenu : les fortes pluies des derniers jours compliquent la tâche. Il faut un équipement robuste pour ne pas y laisser ses bottes ! La pente est raide et le terrain glissant, le rythme de marche soutenu. Chargé de tout mon équipement photo, je fais des haltes rapides pour reprendre mon souffle… avant de repartir de plus belle.

Je me laisse envahir par l'intensité de la nature. Ici, on entre de plain-pied dans le monde secret de la forêt. Face à la majesté et à la dignité de ces arbres, parfois centenaires, on ressent une profonde gratitude.

Complicité par nature

Bûcheron est un métier à risque, un monde où chaque mouvement compte, où chaque décision nécessite une attention totale. Mais c'est surtout une vocation en harmonie avec la nature et sa capacité à se renouveler. Il y a quelque chose de gratifiant à sentir sa force sous nos mains.

Ce soin apporté à la forêt est crucial non seulement pour la préservation de la biodiversité, mais aussi pour assurer la durabilité de nos écosystèmes. Entretenir les forêts, c'est protéger la faune et la flore qui en dépendent, et contribuer à un avenir où la nature et l'humanité peuvent coexister harmonieusement.

Je reprends mon chemin quotidien, enrichi par cette immersion au cœur de la forêt, et une question me taraude l’esprit : quelle est notre véritable réalité, si ce n'est celle offerte par la nature ?