La présence de Kilian Rustichelli à Vallorbe au sein de la célèbre institution culturelle ne tient pas au hasard. Cet homme passionné par l’histoire de la région nous raconte son parcours tout en évoquant un lieu plein de vie.
Un goût pour le passé
Les lieux d’histoire et les témoignages de ceux qui étaient là avant nous sont fascinants. Cette passion m’a naturellement dirigé vers des études d’histoire et d’archéologie, avant de me spécialiser dans les métiers du patrimoine.
Un amoureux de la région
J’ai gravité autour des musées régionaux, que ce soit à Orbe ou dans le projet du Musée unique à Sainte-Croix. J’ai rapidement compris qu’il était impératif d’en faire mon métier. Il faut dire que j’ai été à bonne école depuis mon enfance. Mon arrière-grand-père et ses deux frères ont fondé le Musée Baud à L’Auberson en 1955. Ma grand-mère le gère encore actuellement.
Le potentiel et la réputation de Vallorbe
Le Musée du fer et du chemin de fer est un fabuleux vivier à remonter le temps. C’est une institution à taille humaine avec beaucoup de challenges à relever au quotidien et cela me plaît beaucoup. Le potentiel est énorme et le musée l’exploite depuis toujours avec succès. Il accueille plus de 10 000 visiteurs par année et organise des événements réputés bien au-delà de nos frontières.
L’avenir du musée, je le vois avant tout dans les hommes et les femmes qui le font, les forgerons et les forgeronnes
Revenir aux sources
Avec la récente inscription des métiers de la forge traditionnelle à l’Inventaire du patrimoine immatériel vaudois, toutes les planètes sont alignées pour repositionner le musée dans le panorama culturel et touristique.
À la base, le musée voulait sauvegarder le métier de la forge. Il a été fondé par des gens qui avaient une sensibilité pour un métier qui est en train de disparaître et qui a fait l’histoire de la Cité du fer. On revient donc simplement aux sources pour développer un centre de formation et de compétences en extension au musée. C’est le tournant qui va permettre au musée de se positionner au niveau national dans une discipline hors norme.
Un savoir-faire vivant
Aux environs de 1670, Vallorbe devient le principal centre industriel vaudois avec trois hauts fourneaux, plusieurs feux d’affinerie et une trentaine de forges. Ce savoir-faire se perpétue grâce aux industries régionales hautement spécialisées dans la technologie, la bijouterie, l’horlogerie et le secteur médical (dentaire et chirurgical) qui font la fierté de la région.
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